Petites Péripéties de Nouvelle Calédonie

La course commence comme toutes les courses par un trajet, seulement dans le cas présent un petit trajet de 24 heures ça fait long. Ce voyage n'est pas si terrible que ça (sauf si on déteste l'avion, ce qui n'est pas mon cas, enfin je ne le savais pas car c'était mon premier vol), il permet de mieux faire connaissance avec les autres coureurs, en effet l'atmosphère y est nettement plus détendue que tout au long de l'année en métropole.

Nous arrivons donc tous à bon port, sous un soleil et une chaleur qui au premier contact vous étouffe, on est loin de Paris et cela se sent. Nous faisons connaissance avec les locaux et vérifions si le principal, c'est à dire le vélo est bien arrivé lui aussi (aucun problème recensé). La course ne commençant que deux jours après notre arrivée, nous découvrons très vite la ville de Nouméa, ses alentours et bien sûr ses nombreuses plages. Même si le cadre est magnifique, la réalité nous fait voir que le décalage horaire ne va pas être si facile à combler. Il est en effet dur de résister à l'envie de dormir vers la fin de l'après midi d’autant plus que le soleil se couche vers 18 heures, la moindre seconde de relâchement et c'est la sieste assurée. Cela ne veut pas dire non plus qu'après le repas nous ne désirons pas dormir, on se couche souvent vers 21 heures tout au long du séjour. Les premières nuits finissent souvent vers 2 heures du matin, car passée cette heure l'horloge interne fait son travail et nous empêche de continuer une nuit paisible même si on peut y voir un seul avantage : un lever de soleil vers 5 heures sur le Pacifique et cette lumière du matin qui est des plus belles.

Il fallait bien que ça arrive : le premier jour de course dans une ambiance tout à fait particulière. La caravane et les motos de dépannage laissaient imaginer qu'on allait avoir droit à un véritable ballet d'opéra. La course, pour en résumer le contenu, est nerveuse et l'on ne voit plus qu'une tactique : les attaques successives. C’est une course où l'on doit être vigilant car il y a tous les jours des échappés, il suffit d'une demi-étape pour perdre un Tour de Nouvelle-Calédonie comme pour le gagner. Les étapes se déroulent le matin, ce qui ne nous dérangea pas le moins du monde, au contraire. L'avantage est aussi de pouvoir bénéficier de l'après-midi pour profiter de l’île, d'ailleurs le paysage, l'océan, tout y est magnifique et dépaysant. Les dîners chez les tribus furent sûrement la chose la plus sympathique, avec le spectacle et les danses. Comment évoquer la Nouvelle-Calédonie sans vous dire que les habitants sont très chaleureux et nous bichonnent pour cet évènement qui est très médiatisé chez eux, ceci contribue à notre très bon séjour. Le déroulement de la course fut par ailleurs le meilleur moyen pour visiter l'île, le parcours nous permit d'aller dans des endroits isolés et sauvages tandis qu’avant et après la course nous goûtions à la vie calédonienne.

Le séjour arriva vite à son terme, il fallait déjà penser au retour en métropole avec le sentiment d'un excellent séjour et aussi d'une très belle course. Le voyage se passa bien même si nous savions qu'il allait faire beaucoup plus froid et moins beau. Je peux vous dire que l'acclimatation au froid et au décalage horaire se passe moins bien au retour, il faut en effet 2 semaines pour se rééquilibrer à la vie en France. Je ne pourrais terminer en vous disant que cela vaut vraiment le coup d'y aller même si le retour est dur et puis on se console en pensant y retourner un jour.

Renaud DION

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