Coureur de l’E : Andrew Jackson

 

Dernier vote sur Internet de l’année pour désigner le coureur de l’été et c’est Andrew Jackson qui est sorti vainqueur avec  43 voix. Il devance Renaud Dion et Guillaume Perrot (23), Bertrand Virat, Franck Docquois, Jérémy Macaudière et Olivier Maignan.

Auteur d’une bonne saison avec 2 victoires mais de très nombreuses places d’honneur et des maillots de leader du classement de la montagne et de la combativité. Andrew a franchi un nouveau pallier comme l’indique Gilles Larouquette, son Directeur Sportif et sera amené l’an prochain à prendre plus de responsabilités dans l’équipe DN1.

Questions-réponses avec notre sympathique anglais originaire de Middlesbrough (nord de l’Angleterre).

 

·                 Quel est ton parcours dans le vélo ?

 

« J’ai débuté le cyclisme à 13 ans en suivant les traces de mon père qui était un pistard plutôt sprinter. Il y a très peu de courses sur route au Royaume Uni et j’ai commencé par conséquent par la piste et le contre-la-montre. Tous les mardi soir mon club de Cleveland Wheelers organisait un CLM d’une quinzaine de kilomètres.

En junior j’ai terminé 2° du Championnat d’Angleterre sur route ce qui a été pour moi une grosse déception. Je n’étais pas dans l’équipe nationale car j’étais souvent placé mais rarement gagnant.

Je suis arrivé en France, dans le club de Chamalières, en mai 1999 ma 1° course a été St Etienne-Ambert. Puis j’ai rejoint l’ECSEL en 2002. »

 

·                 Comment expliques-tu la venue en France de plus en plus de coureurs anglais?

 

« Une structure a été crée en Angleterre pour aider les bons coureurs anglais à trouver un club en France. En Angleterre, il y a peu de clubs et l’élite est restreinte donc  on ne peut plus progresser. Il y a plus de relief en France et les courses sont plus dures. David Millar et Charly Wegelius ont été les premiers à bénéficier de cette structure. »

 

·                 Pourquoi avoir choisi l’ECSEL ?

 

« Le CO Chamalières était en DN3 et je cherchais un club qui me permettrait de faire de plus grandes courses. De l’extérieur l’ECSEL était en DN1 et me paraissait avoir de bonnes structures, l’ambiance avait l’air d’être bonne. J’ai posé ma candidature pour venir en 2002 et je ne regrette pas. »

 

·                 Quel est ton bilan pour cette saison 2003?

 

«  J’ai réalisé une bonne saison surtout la 2° partie de l’année. J’ai été favorisé par la chaleur et je marche bien dans les courses par étapes car je récupère rapidement. »

 

·                 Tu es un drôle d’anglais puisque tu n’aimes pas la pluie et tu adores la chaleur.

 

«  J’aime la pluie mais je n’aime pas prendre les virages quand il pleut. C’est sur que j’ai de meilleures sensations quand il fait chaud, cette année, la canicule m’a bien avantagé. »

 

·                 Quels sont tes objectifs pour 2004 ? Avec le départ de Renaud tu deviens le leader de l’équipe.

 

«  Je veux être le numéro 1. Je veux remporter une manche du Championnat de DN1. La 1° manche « les Monts du Lubéron » est annoncée comme difficile mais pour cela il faudra que je marche plus tôt dans la saison. J’aimerais bien faire un bon résultat lors du Championnat de Grande-Bretagne.

C’est sûr qu’il faut que je m’améliore au sprint et dans les descentes glissantes mais je suis un grimpeur et je préfère avoir un gros point fort qu’être moyen de partout. »

 

·                 Quel est ton meilleur souvenir dans le cyclisme ?

 

« C’est ma victoire cette saison dans la 1° étape du Tour de Franche-Comté. J’ai attaqué au pied de la bosse d’arrivée, j’ai résisté à tout le monde pendant 6 kilomètres avec quelques secondes d’avance. En plus il y avait un très bon niveau au départ avec de nombreuses équipes de DN1. »

 

 

·                 Quel est le plus grand regret de ta carrière ?

 

« Ma 2° place dans le Tour des Pyrénées parce que j’avais la condition physique pour pouvoir l’emporter. J’ai fais une erreur tactique en laissant partir un groupe avec mon principal adversaire dans la montée du Tourmalet et je n’ai pas réussi à revenir sur lui car j’étais tout seul avec un fort vent de face. »

 

·                 Combien parles-tu de langues ?

 

«  Je parle anglais, bien sur, le français, j’apprends l’italien, j’ai fait de l’allemand à l’école. J’ai eu des coéquipiers de différentes nationalités : afrikaan, polonais, lituanien, kazakh, gallois, écossais, estonien, qui m’ont appris quelques mots mais aussi permis de faire de belles courses comme en Afrique du Sud ou en République Dominicaine. J’ai gardé des contacts avec quelques uns, j’ai d’ailleurs une invitation pour retourner en Afrique du Sud. »

 

·                 As tu pensé à ta reconversion?

 

« J’ai fait 2 années d’étude en Université, math et informatique, mais cela ne m’intéresse plus. Je ne sais pas encore ce que je ferai après le vélo mais j’aimerais pouvoir utiliser ma connaissance des langues étrangères. »