Grand Prix de Saint Etienne Loire

 

 

Cette édition du Grand Prix de Saint Etienne Loire comportait de nombreuses nouveautés en s’ouvrant au professionnalisme (les GS3) mais aussi en rallongeant le parcours pour atteindre les 164 km avec une arrivée jugée à Saint Héand.

 

Le « Chaudron Vert » s’était transformé en frigo : une bise glaciale et quelques flocons de neige attendaient les 130 Coureurs mais aussi, il ne faut pas l’oublier les 80 signaleurs ou encore les 26 motards.

Pas moins de 12 nationalités originaires de 3 continents se présentaient sur la ligne de départ au pied du Stade Geoffroy Guichard, on notait une grosse colonie suisse avec 2 équipes mais aussi des Japonais, des Néo-Zélandais et des Estoniens.

 

La liste des favoris était conséquente et, pour la première fois depuis la reprise de la course par l’ECSEL en 1998, le profil du vainqueur a été long à se dessiner. En effet, en début de course, de nombreuses escarmouches se dessinaient dans lesquelles on retrouvait principalement les coureurs locaux mais aussi les Roannais ou les Marseillais ainsi qu’un certain champion du Japon élite 2003 se nommant Shinishi Fukushima.

Les sprints pour les classements des points chauds sur la ligne d’arrivée à Saint Héand et celui de la montagne à Saint Christo en Jarez secouaient encore plus le peloton. Celui-ci perdait régulièrement des unités, notamment sur les pentes de la Montée Kivilev entre Sorbiers et St Christo et sur un tel circuit, rendu plus éprouvant par le froid, ils ne seront que 51 rescapés à atteindre l’arrivée.

 

Les maillots de l’ECSEL se montraient avec Mickaël Bouget, Sébastien Jouffret , relayés par Olivier Nari, Fabrice Billard ou Laurent Marcon mais en vain ; toutes les échappées subissaient le même sort quelques secondes d’avance puis retour du peloton.

Dans l’avant-dernier tour, les attaques s’intensifiaient, les favoris commençaient à se découvrir et abattaient leurs atouts. Conséquence logique : le peloton était soumis à un régime minceur important et un groupe de costauds faisait la différence dans le col de la Gachet avec Pauriol (Marseille), Marcuz (Crédit Agricole Espoir), Zonneveld et Cabrera (Aix), Lejeune et Luminet (Roanne), Fukushima (Team Bridgestone). Andrew Jackson et Fabrice Billard parvenaient à revenir au terme d’un beau chrono sur le plateau.

Malheureusement pour notre Croque-Cerise (habitant de St Victor),les nombreuses accélérations du groupe ne lui permettront pas de rester dans les bonnes roues. Difficile aussi pour Andrew, victime d’une fringale (et oui il faut se ravitailler souvent lorsqu’il fait froid!) qui sera lui aussi lâché par les changements de rythme du groupe de tête dans le dernier tour.

 

Derrière ces hommes, l’écart croissait régulièrement, favorisé par la fatigue et la désorganisation du peloton ou ce qu’il en restait. Au dernier passage sur la ligne à Saint Héand, plus de doute, le vainqueur figure parmi les 8 hommes de tête. La tête de course est toujours groupée (à l’exception d’Andrew) au Pilon, tout le monde s’attend au sprint et la réputation de Lejeune et du jeune Cabrera font d’eux les favoris logique des spectateurs avertis, d’autant plus qu’ils comptent chacun un coéquipier dans l’échappée. Mais surprise !  dans la descente sur St Héand, Fukushima porte une attaque, ses poursuivants tergiversent quelques secondes et le japonais creuse rapidement un écart grâce à une descente de « kamikaze ».

La victoire dans le Grand Prix sourit une nouvelle fois à un étranger. Une trentaine de secondes plus tard Cabrera devance Marcuz dans un superbe sprint lancé au 300 mètres.

Déception pour les stéphanois puisque le premier d’entre eux est Laurent Marcon qui termine dans le 2° groupe à la 13° place.

 

Distribution de bises pour les vainqueurs des différents classements par Sophie, Miss Loire-Forez 2003, alors que  les prix ont été remis par  MM.Philibert, Thiolière, Rochebloine, Perrusset, Callot et par des représentants de nos sponsors.

 

Le protocole s’est achevé par la remise d’un prix par Robert Poletto, notre animateur, à Jean-Claude Chevignon pour sa prononciation japonaise tout à fait parfaite.

 

MR